Histoire de l’Aide juridique de la Nouvelle-Écosse
The Best is Yet to Come – L’histoire de R. Gordon Murray, c. r., premier directeur général de l’Aide juridique de la Nouvelle-Écosse
The Best is Yet to Come (en anglais seulement) raconte plus que la vie d’un homme. C’est l’histoire captivante d’un militant déterminé, d’un leader transformateur et d’un défenseur de l’aide juridique. On y découvre la volonté inébranlable de R. Gordon Murray de créer un organisme indépendant d’aide juridique, formé d’avocats-conseils socialement responsables chargés de protéger les droits juridiques des gens de la Nouvelle-Écosse et d’instituer des changements sociaux.
R. Gordon Murray, c. r., a été le premier directeur général de l’Aide juridique et celui qui y est resté en poste le plus longtemps (de 1977 à 1994). Il a jeté les bases de l’Aide juridique de la Nouvelle-Écosse, et il a démontré avec brio comment promouvoir l’équité, la justice et l’accès aux services juridiques. La vision et l’héritage de R. Gordon Murray inspirent encore l’organisme.
The Best is Yet to Come a été présenté lors d’une projection spéciale à Halifax le 12 septembre 2024. Le court film a été réalisé et produit par les productions Ilienfero. Il a été conçu et rendu possible par la gestionnaire principale de l’Aide juridique de la Nouvelle-Écosse et coordonnatrice de la Commission, Lisa Stokkeskog, et la directrice générale, Charlene Moore, C.R.
R. Gordon Murray et l’Aide juridique de la Nouvelle-Écosse
Les gens qui connaissaient R. Gordon Murray (8 mai 1932 – 26 novembre 2024) l’appelaient simplement « Gord ».
En 1969, alors que Gord s’occupait d’une société de fiducie locale à New Glasgow, en Nouvelle-Écosse, il a bénévolement pris la direction d’un projet d’aide juridique dans le comté de Pictou. Gord affectait des avocats pro bono (sur une base volontaire et gratuite) lorsque le ministère des Services communautaires décrétait qu’une personne avait droit à l’aide juridique. À la même époque, Gord a commencé à se rendre à la Cour provinciale pour les comparutions et pour demander des ajournements. Gord a aussi décidé de s’occuper de causes sur une base pro bono en plus de son travail à temps plein à la société de fiducie, ce qui laissait présager la suite.
Ce n’est pas une coïncidence si le comté de Pictou est l’endroit où l’Aide juridique a vu le jour. L’annonce officielle, en 1971, de la création d’un régime d’aide juridique, a eu lieu à l’ancien motel Heather, à Stellarton. Elle a été faite par le ministre de la Justice de l’époque, Len Pace.
En 1972, Gord a accepté à contrecœur le poste d’avocat-conseil au bureau de l’Aide juridique communautaire à New Glasgow. Dès 1975, Gord a assumé la direction générale du régime d’aide juridique, qui deviendrait la Commission de l’aide juridique de la Nouvelle-Écosse.
En 1977, le gouvernement provincial a adopté la loi actuelle sur l’aide juridique (Legal Aid Act), qui instaurait la Commission indépendante de l’aide juridique de la Nouvelle-Écosse. Cette décision a été prise à la suite des recommandations contenues dans un rapport du juge W.A.D. Gunn (le « Gunn Report »). Selon les conclusions du rapport Gunn, le projet d’aide juridique fut un succès absolu. Compte tenu de son importance, le rapport a recommandé que le contrôle et l’administration de l’aide juridique soient confiés à un organisme indépendant. Gord a toujours été profondément convaincu que l’aide juridique devrait demeurer indépendante du gouvernement.
En 1977, Gord Murray est devenu le premier directeur général de la nouvelle Commission indépendante de l’aide juridique de la Nouvelle-Écosse. Il est resté à la tête de l’Aide juridique de la Nouvelle-Écosse pendant près de 20 ans. Gord a géré avec succès les hauts et les bas typiques de la création, de la croissance et du fonctionnement d’un organisme complexe d’envergure provinciale. Malgré l’incertitude politique et les crises financières, sans oublier un monde en constant changement, Gord est resté un leader inébranlable et passionné, permettant à l’Aide juridique de la Nouvelle-Écosse de prendre de l’ampleur et de changer la vie de milliers de personnes dans le besoin en Nouvelle-Écosse.
Gord a conservé toute sa vie la passion qui l’animait lorsqu’il a commencé à faire du bénévolat pour l’Aide juridique en 1969.
Pour R. Gordon Murray, c. r., l’Aide juridique a toujours été, et sera toujours, un « mouvement »